Un samedi d'été
Publié le 30 juillet 2025
Ce matin, samedi 26 juillet, comme chaque week-end, je suis allé courir. J'ai couru 7 km autour de chez moi en partant un peu avant 9h.
C'est un samedi matin de vacances d'été — parfait pour aller courir et bien démarrer sa journée. Je courais à travers les quartiers récents au nord de Toulouse — le type de nouvel « éco-quartier » qui se développe rapidement dans toutes les agglomérations — avec des immeubles de 4 à 5 étages.
Il était un peu plus de 9h passées, les rues étaient désertiques, je regardais les volets des immeubles et je me fis une réflexion : 80 % des volets étaient fermés. C'est les vacances d'été, donc une partie de la population est partie en vacances. Mais tout le monde ne part pas en vacances pendant les deux mois d'été. Que font-ils ? Pourquoi personne n'est encore levé après 9h ?
Cela m'a marqué car ce n'était pas comme si les rues étaient dynamiques le soir. Toulouse est la 3e ville de France — dans un rayon de 10 minutes à pied d'où j'étais, je pense qu'il y a plus de 100 000 habitants.
Je n'ai pas croisé un seul coureur. C'est pourtant l'activité ultra banale d'un samedi matin. Pourquoi personne ne court ?
Je n'ai croisé que deux jeunes couples avec poussettes promenant leurs enfants.
Sur plus de 100 000 habitants dans les environs, combien de centaines de chiens y a-t-il ? Je n'ai pas vu une seule personne promener son chien. C'est pourtant des appartements, il n'y a pas le choix, il faut sortir le chien. Les rues étaient désertiques — comme si c'était l'apocalypse.
Il était 9h passées, ce n'est pas comme s'il s'agissait d'un samedi matin à 7h.
Je suis passé devant un parc pour enfants à 9h15 — il était vide. Les enfants se lèvent tôt pourtant, non ? Si les volets sont fermés, que font-ils quand ils sont levés ?
À l'heure où j'écris ces lignes, il est actuellement 17h le même jour. J'écris ces lignes depuis une table de pique-nique au lac de Sesquières où je suis depuis 30 minutes.
Un samedi après-midi, heure de pointe de l'activité au lac, j'ai dans mon champ de vision 3 bancs — les trois sont vides. J'ai de chaque côté une visibilité sur le chemin d'un peu moins de 200 mètres — il n'y a qu'une personne promenant son chien — personne d'autre.
Le lac de Sesquières est un superbe lac situé dans Toulouse rempli d'activités : wakeboard, accrobranche, parc aquatique gonflable, location de paddle et canoë, barbecue, terrain de pétanque, football, multisport et athlétisme, street workout et de nombreuses zones comme celle sur laquelle je suis pour se poser.
Je pense que plus de 300 000 personnes habitent à moins de 15 minutes du lieu. Pourtant c'est presque vide un samedi d'été.
Que font les gens de leur vie ? Il n'y a personne dehors le matin, personne dehors l'après-midi. Mais où sont-ils ? Que font-ils de leur vie ? C'est affligeant de voir si peu de monde actif. Un samedi d'été, ce lac devrait être noir de monde.
Comment avoir des discussions captivantes si personne ne fait jamais rien de sa vie ? Personne n'aspire à mieux que de regarder la TV et scroller sur Instagram ?
Est-ce que les gens sont encore vivants ? C'est une question que je commence à me poser.
If you told me covid killed 80 percent of women under 30 I would believe you. They are basically in hiding. Food delivery destroyed their presence in public.
— Brendan Greenwood (@VeniVidiVee) April 26, 2025